Et si nous reprenions le chemin des vacances? celles de juillet 2023..Cet article a été commencé le 14 novembre dernier mais avec la période de l'Avent, les fêtes et les crèches je n’ai pas eu le temps de le terminer..il serait temps de le publier!
A partir de Valence d'Agen, il nous a fallu penser sérieusement à notre retour et donc à établir les dernières étapes de notre parcours.Nous n'avons pas pu visiter tous les lieux touristiques de la région .Le dernier village visité du Tarn et Garonne fut pour Lauzerte, village labellisé plus beau village de France , toujours sur le chemin du Puy ( le GR65), un des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Ce chemin débute au Puys en Velay pour terminer à Saint-Jean-Pied-de-Port Nous avons fait une petite partie de ce chemin, non pas à pied comme les pèlerins, mais en camping-car..:
Aire -sur-l'Adour, Condom,La Romieu, Auvillar et le dernier pour nous, Lauzerte. ( pour plus d'infos sur ce GR65 le site Posiensis vous en explique les étapes ici) Je regrette d'avoir fait l'impasse de Eauze,Lectoure et Moissac..mais peut-être un jour pourrons-nous retourner dans la région
Nous sommes arrivés en fin d'après-midi ce dimanche 30 juillet 2023 à Lauzerte. Malheureusement l'Office de Tourisme était exceptionnellement fermée ce dimanche.Nous n'avons pas trouvé de parking pour camping-car et c'est sur la promenade de l’Éveillé que nous garerons notre véhicule pour la soirée ,la nuit et la journée suivante.Nous trouverons le plan du village le lendemain matin à l'OT, nous avions déjà fait une partie la veille en suivant les panneaux qui jalonnent l'itinéraire.Celui-ci comporte 21 points d'intérêts et donc 21 panneaux , le fascicule remis à l'Office de Tourisme reprend les mêmes explications que sur les panneaux , je ne recopierai pas les textes du dépliant mais je vous mettrai les photos des panneaux où vous trouverez les explications , souvent illustrées de photos ou cartes postales anciennes... j'ajouterai mes photos personnelles, si il y a lieu ; à vous de voir si vous avez envie de lire ou pas ..
le plan ( du fascicule)
Je vous propose pour cette première partie de voir les 10 premiers points d’intérêts (1 à 10)
1.La Promenade de l’Éveillé
2.Les Caves de la Sénéchaussée
nous ne les avons pas visitées
3.La Place du Château
4.Le Pontet de la Gandillonne
5.La Barbacane
6.Le Jardin du Pélerin Alain Chauve
Nous nous y sommes promenés le lendemain matin cherchant un peu de fraicheur
7.La maison du marchand ( propriété privée)
8.Le couvent des Clarisses ( propriété privée)
Je n’ai pas trouvé le panneau
"Seul couvent de femmes de la ville.Il a été fondé en 1623, avec l'autorisation du roi, en remplacement de la maison qu'occupaient les Chartreux de Cahors en 1510 ( à gauche de l'ensemble). La tour actuelle est celle de l'ancien clocher.Le couvent abritait une vingtaine de religieuses, filles de la bourgeoisie locale attirée par une vie de prières ou contraintes par des pères ne souhaitant pas payer la dot de leur mariage, veuves inconsolables et épouses fuyant leur mari.Cet établissement permit l'ouverture d'une école pour les filles aisées.Confisqué à la Révolution, le bâtiment hébergea des prisonniers de guerre espagnols, devint grenier de la République puis magasin à fourrage... et gendarmerie jusqu'en 1973" sources du dépliant
9.La Brèche
10.L'Hôpital Notre Dame
Je reviendrai pour la suite très bientôt, Lauzerte est un village si riche
Poursuivons notre parcours de nos vacances d'été en camping-car.Nous quittons en début d’après-midi du dimanche 30 juillet La Romieu et arrivons à Auvillar, à environs 45 km de là.Classé "Plus beau village de France", Auvillar domine la vallée de la Garonne.Nous passons du département du Gers (32) à celui du Tarn-et-Garonne (82).
"Étape sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, Auvillar est facilement identifié par sa surprenante halle aux grains circulaire au cœur du village.Une ambiance chaude et particulière se dégage des habitations traditionnelles faites d’un mélange de briques rouges et pierres blanches. L'ancienne cité gallo-romaine a connu son âge d'or avec la faïence et l'industrie de la plume d'oie. Outre la place de la halle, prenez le temps de flâner dans les rues pour admirer l'horloge, l'église, la place du château et son point de vue sur la Garonne, la rue des nobles, le lavoir et descendez jusqu'au port pour admirer la chapelle Sainte Catherine. " sources ici
Nous nous garons sur le boulevard de la Papayette, et devons traverser le village pour atteindre l'Office de Tourisme .Là ,nous trouvons les informations touristiques de la région et le plan du village avec les différents points intéressants
plan du village.
les différents textes en italique proviennent de ce dépliant, à lire si vous en avez envie De l'Office de Tourisme nous descendons la petite rue pavée de la fontaine pour arriver au
lavoir
Appelé "Lo putet", il est alimenté par un réseau de galeries romaines creusé sous le village.Il était encore au XXe siècle, témoin des bavardages des Auvillaises qui venaient y laver le linge.Le chemin du Peyrat, ancienne voie romaine, trait d'union entre le port et son village est aujourd'hui fréquenté par les pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle
Nous ne descendrons pas au port , j'avais mal lu le guide et nous avons donc loupé la Chapelle Sainte Catherine qui s'y situe.
Du lavoir nous longeons la route de Valence et rejoignons la
Tour de l'Horloge
Classé Monument Historique en 1978.Construite à la place d'une porte fortifiée équipée d'un pont-levis, cette élégante construction de la fin du XVIIe siècle invite le visiteur à pénétrer dans le cœur historique de la cité ( il existait trois portes d'accès au village). Construite en briques et en pierres, elle comprend 3 étages séparés par des cordeaux qui rythment la façade extérieure.La toiture est surmontée d'une cage en fer forgée.La cloche actuelle ornée d'une inscription gothique provient de l'ancien couvent des jacobins ( gendarmerie actuelle) et fut placée au sommet de la tour, à la Révolution.Les fenêtres de chaque étage et le porche d'entrée sont des ouvertures en plein cintre.La tour héberge le "Musée de la Batterie" qui présente un bel historique des activités fluviales qui assurèrent la richesse de la cité pendant plusieurs siècles ...à voir, une plaque est apposée sur la façade sud en hommage au célèbre troubadour Marcarun natif d'Auvillar.Il a la réputation d'être un poète difficile et obscur.Il affectionne les mots rares, les jeux de mots et les rimes riches.Amoureux des petits et des exclus, il méprisait les grands.
Nous entrons par la Tour de l'Horloge remontons la rue de l’Horloge et arrivons sur la
Place de la Halle
Place triangulaire bordée de riches demeures des XVIIe et XVIIIe siècles, construites en briques et en pierres.Un système de couvert appelé "cornières" est aménagé au rez-de-chaussée des bâtiments.Les arcades sont en plein cintres ou en anses de panier.A ne pas manquer, une des rares maisons à pans de bois autour de la place et les silos à grains souterrains.devant la mairie, une ancre mutilée de belle taille, forgée en 1630 a été retrouvée en 1959 lorsqu’on a dragué le lit du fleuve pour en exploiter les galets qui étaient ensuite transformés en gravier.Elle permettait d'amarrer un moulin à nef, moulin monté sur deux bateaux "accouplés" dont le mécanisme est entrainé par une roue à aubes.les moulins à nef étaient très nombreux qu XVIIe siècle sur la Garonne
où se situe
la Halle
Classée monument historique depuis 1946, elle est, sans nul doute, le joyau de la cité auvillaraise.Le plan circulaire s'insère magnifiquement dans la place triangulaire.cette configuration est particulièrement rare dans le Sud-ouest et même en France.Au XIIIe siècle, une halle rectangulaire se dressait au milieu de la place.Elle a été remplacée par la halle actuelle en 1825.Édifice fort élégant soutenu par 20 colonnes de style toscan, dont la charpente remarquable est couverte de tuiles "canal". À l'intérieur, on peut lire le nom de plusieurs céréales ainsi que le méteil ( mélange de blé et de seigle) et le champart ( mélange de seigle, orge et blé). À voir dans la partie centrale de l'édifice, deux types de mesures:
-mesures à grains, taillées dans la pierre proviennent de la halle primitive du Moyen-Âge
- des mesures en métal utilisant le système métrique sont contemporaines de la halle actuelle
Nous descendons sur la
Place du Château
Point de vue sur la vallée de la Garonne.Le château des vicomtes d'Auvillar qui surplombait la vallée de la Garonne fut détruit à la Saint Barthélémy en 1572.De ce lieu, un point de vue remarquable s'offre à vous.En contrebas à gauche, le quartier du port est implanté sur la rive gauche du fleuve.Le pont actuel qui enjambe la Garonne fut construit après la Seconde Guerre Mondiale en remplacement d'un ouvrage en bois suspendu.De l’autre côté du fleuve , le village d'Espalais. Nombreuses sont le peupleraies dans la partie basse de la vallée.En face les coteaux du Quercy et le château médiéval de Goudourville.La centrale de Golfech avec ses deux tours réfrigérantes, qui avec une hauteur de 178m50 sont les plus hautes d'Europe, font aussi partie du paysage.
Rue des Nobles
Ensemble de maisons à colombages et encorbellement.Au dernier étage, lo soleilho en occitan, largement ouvert sur l'extérieur, permettait de stocker le foin, et de faire sécher les récoltes.ces maisons étaient recouvertes d'enduit de chaux qui les protégeait des intempéries et insectes et jouait le rôle de retardateur en cas d'incendies.Dans cette rue, une arcade délimite une petite cour, c'est le vestige de la construction appelé encore de nos jours "maison du pape Clément V" C'est effectivement à cet endroit que le Pape résidait lors de ses nombreux séjours dans la cité
Rue Obscure
Rue typique du Moyen-Âge à la chaussée bombée recouverte de galets de Garonne dressés.A voir une des plus anciennes maisons à colombage et encorbellement.Les espaces entre les pièces de bois sont comblés de torchis, mélange de terre glaise, paille et crin de cheval .Dans cette rue se trouvaient de nombreuses tavernes
Palais des Consuls
Vaste demeure du XVIIe et XVIIIe siècle construite en briques et en pierres.L'arrière de l'édifice donne sur une cour intérieur, clôturée par un mur qui s'ouvre sur la petite rue du Palais par un portail monumental de l'époque Louis XV.C'était la maison commune des dirigeants de la cité depuis 1265 jusqu'à la Révolution.A voir une échauguette élégante côte rue Obscure
Église Saint-Pierre
Classée monument historique en 1862, elle est l'une des plus belles églises du diocèse de Montauban.Contemporaine des Vicomtes d'Auvillar, la chapelle du XIIe siècle au fond de l’édifice côté gauche est la partie la plus ancienne de l'édifice.Elle fut agrandie au XIVe siècle avec l'implantation d'un prieuré bénédictin.Les destructions engendrées par la guerre de Cent Ans et les guerres de Religion nécessitèrent des travaux de restauration au XVe siècle ( chœur et chapelle de droite) et XVIIe siècle ( nef). Le clocher du XVIe siècle, détruit en grande partie pendant la Révolution, fut restauré au XIXe siècle, ainsi que la façade ouest.A l'intérieuyr, l'arc triomphal du chœur date du XVe siècle ( avec colonnes et chapiteaux du XIIe siècle) Le retable en bois polychrome aux colonnes torses agrémentées de feuilles de vigne est daté du XVIIe siècle.A ne pas manquer la crypte souterraine abritant le trésor de l'église
- extérieur
-intérieur
-vitraux
Ici se termine de la visite de ce village ..elle aura été assez rapide
Avant de vous quitter quelques détails
Nous quitterons Auvillar pour faire un petit tour à Valence d'Agen pour les vidanges et la découverte de trois lavoirs.
Le dimanche matin , nous nous sommes promenés avant d'aller visiter La Collégiale qui n'ouvrait qu'à 10 heures.Nous avons marché jusqu'aux Jardins de Coursiana qui hélas étaient fermés ( privatisés pour le mariage)Pour en savoir plus sur les jardins clic ici
Les textes en italique sont issus du dépliant ( voir le plan du village là)
9.Les Jardins de Coursiana
Classé Jardin Remarquable en 2005, vous découvrirez sur 6 ha, arboretum, roseraie, potager, jardins de plantes aromatiques, médicinales et à l'anglaise.Héritage de l'éminant ingénieur agronome Gilbert Cours Darne.La famille Delannoy a orienté la collection vers les jardins d'agrément en dotant le large terrain de centaines de variétés de plantes.Vous y trouverez également une collection nationale de Tilleuls.Prenez le temps de venir vous détendre, de vous cultiver ici et de goûter au salon de thé Le long du chemin qui y mène des vergers de pruniers ( pruneaux d'Agen)
8.Œuvre refuge
Admirez ici, une installation monumentale en bois, adoptant la forme d'une des tours de la collégiale où le pèlerin, le visiteur, l'habitant peut se reposer, grimper et même dormir
un des lits-clos était occupé
4.Collégiale Saint-Pierre
L'UNESCO a inscrit la collégiale comme composante majeure du bien culturel en série "Chemins de Saint jacques de Compostelle en France", vous l'aurez compris, l'ensemble collégiale est un site incontournable!
Construite en 6 années entre 1312 et 1318 par le Cardinal Arnaud d'Aux de Lescout, elle offre la visite du cloître, de l'église, de la sacristie et des deux tours
Nous avons choisi la visite guidée avec un audio guide. C'est très agréable de prendre son temps de bien écouter parfois revenir en arrière réécouter et enfin prendre les photos de chaque point Hélas je n’ai pas tout retenu il m'est difficile de tout vous expliquer même si en sortant de la collégiale j’ai acheté un petit livret très complet .. mais trop long à tout retranscrire
le plan :cloître;église, sacristie et tour carrée ( sources de ce livret)
Je vous conseille de lire l' histoire de cette Collégiale sur ce site ici
les textes en italique proviennent de ce site, à lire si cela vous intéresse
Le Cloître
Le cloître est situé au Nord de l’église et a probablement été construit après l’église et en même temps que le clocher. Lieu de vie et de prière réservé exclusivement aux chanoines, il possédait à l’origine deux étages. On peut encore voir les traces de corbeaux qui servaient à soutenir les étages, ainsi que des restes d’éviers au sud et au nord. Le cloître est formé de quatre arcatures à baies géminées et trilobées et quatre portes en permettent l’accès. Le grand portail nord donnait sur la ville. Dans l’angle sud, la porte était réservée au chapitre. La porte méridionale donnait accès au palais. La porte ouest donnait également accès au palais. Les chapiteaux du cloître étaient ornés de feuillages et de figurines. La base était prismatique. Dans l’ensemble, les animaux s’associent souvent à un personnage, tout comme le décor floral. La disproportion des personnages (la tête par rapport au corps) est imprégnée des canons romans. Le cloître fût incendié en 1569 et les étages (en bois) furent détruits. De cet incendie gigantesque on peut trouver la trace sur les piliers du cloître qui ont été partiellement érodés. Certains piliers ont fait l’objet de restauration au cours des siècles comme on peut le constater de nos jours. Au-dessous du niveau du premier étage on peut apercevoir une litre funéraire peinte. Sur celle-ci on distingue des blasons (découverts en 1995) : - Au milieu le blason familial (Aux) - Au-dessus la couronne des marquis d’Aux - De part et d’autre deux lions qui tiennent la couronne - En dessous le collier des Chevaliers de Malte Par le premier étage, du côté nord, on communiquait avec une maison de l’autre côté de la rue (on voit encore une porte murée) qui s’étendait jusqu’au fossés de la ville. Il s’agissait de la maison duDoyen du Chapitre.
Les chapiteaux
Quelques affiches explicatives dans le cloître
L'église
La collégiale Saint Pierre formait l'essentiel d'un ensemble qui comprenait en outre un cloître et l'habitation des bénéficiers du chapitre, ou chanoinie, ainsi que le doyenné et le palais du cardinal situé au sud-ouest du cloître. Très rapidement construite entre 1313 et 1318 (date à laquelle le cardinal d'Aux en fit lui- même la dédicace) elle a le plan d'une grande chapelle : un seul vaisseau suffisait en effet pour l'usage exclusif qu'en avaient les chanoines. Cependant, ces proportions ne sont pas celles de la nef unique méridionale : pour une longueur totale de 36 mètres, la largeur dépasse à peine 9 mètres, alors que la hauteur sous clef atteint 15 mètres. Suivant le témoignage de l'abbé Broconat, l'ensemble de l'église était peint : " dans le sanctuaire, à l'entrée, figuraient les deux titulaires de l'église, Saint Pierre, du côté de l’Évangile, et Saint Paul, du côté de l'Epître, et rangés dans les divers compartiments de la voûte, des anges balançaient un encensoir d'or en le dirigeant vers l'agneau représenté sur la clef. Dans la nef étaient peints debout, du côté de l'Epître, les quatre grands et les 12 petits prophètes, chacun des personnages ayant à la main une banderole sur laquelle se lisaient quelques titres de ses prophéties. Du côté de l'Evangile, on voyait les apôtres et les Evangélistes". Or en 1864 on décida un décapage général pour mettre à nu l'appareil de pierre de taille. Du décor peint ne subsistent dans l'église que trois écussons découverts sur le tympan intérieur de la porte d'entrée, sous plusieurs couches de badigeon. Deux de ces écussons sont semblables et portent les armoiries des seigneurs d'Aux, patrons du chapitre ; ils sont séparés par l'écusson du seigneur de Firmacon.
statues,blasons, peintures dont un chemin de croix
Pour Yann n°6 et détail du n° 10 ( soldats et dés)
quelques vitraux
La Tour de la Sacristie
L'église est flanquée au nord-est et au nord-ouest de deux tours. On rapprochera ce parti d'ensemble de celui de certains "châteaux gascons" contemporains, caractérisés par une "salle" unie à deux tours. La plus monumentale des deux tours de La Romieu est celle de l'est, de forme octogonale. Peut-être doit-on évoquer à son sujet l'exemple du château que les sires de Firmacon avaient fait construire, non loin de là, au Mas d'Auvignon. Epaulée par six vigoureux contreforts, la tour de La Romieu comporte 3 belles salles superposées, voûtées d'ogives et éclairées par des fenêtres étroites. On passe d'un étage à l'autre à l'aide d'un escalier à vis enfermé dans une tourelle carrée. Traditionnellement on identifie la salle inférieure avec la sacristie (c'est encore sa destination actuelle), la seconde avec la salle capitulaire et la troisième avec la salle des archives, l'ordre des deux dernières étant parfois interverti. Couronnant l'ensemble, un belvédère, ajouré sur chacune de ses faces de 2 grandes fenêtres tréflées, annonce les constructions aériennes qui se développeront dans les parties hautes des châteaux forts à la fin du XIVe siècle. Il est surmonté d'une balustrade découpée de petites roses. Probablement les 3 salles étaient-elles peintes, mais seule la sacristie a conservé son décor. Dans les compartiments de la voûte, 16 anges tiennent les couronnes, jouent de la trompette ou balancent un encensoir. La tête nimbée de rayons, selon une formule très répandue dans le Sud-Ouest de la France à la fin du XIIIe siècle et dans la première moitié du XIVe, ces silhouettes gracieuses se détachent sur un fond blanc. Sur les murs des quadrilobes renfermant des écussons armoriés, le plus souvent indistincts, alternent avec des octogones. Ceux-ci portent dans les rangées inférieures des personnages à mi-corps et dans les parties hautes des murs un décor abstrait.
Lorsque nous sommes redescendus de la Tour Octogonale après avoir visité les trois étages, mes genoux n'étaient plus du tout d'accord pour aller grimper dans la Tour carrée..
Je termine avec quelques photos de l'extérieur de cette Collégiale
J'ai bien peur d'avoir été beaucoup trop longue et de vous avoir perdus en cours de route.. et je vous avoue qu'il m'aura fallu toute une semaine pour rédiger cet article, choisir les photos ( eh oui je ne vous les ai pas toutes mises!!)c'est toujours un exercice pour ma mémoire de retrouver la photo qui illustre le texte.
Nous ne regrettons pas d'avoir passé la nuit à La Romieu pour visiter la Collégiale le dimanche matin ,cela aurait été vraiment dommage de la louper!
Après un rapide déjeuner nous continuerons notre route direction Auvillar.
carte avec les différents villages visités: Montréal du Gers ( à revoir ici), Fourcès ( ici) ,Villa gallo-romaine de Séviac ( ici) Larressingle ( ici) Condom ( ici) et l'Abbaye de Flaran (là)
Nous arrivons en début d'après-midi en ce samedi 29 juillet 2023.Nous nous dirigeons vers l'Office de Tourisme où nous apprenons qu'un mariage est célébré dans la Collégiale Saint Pierre et qu'il n'y aura pas de visite possible et que par la même occasion les Jardins de Coursiane ont été privatisés tout le weekend.. Un peu déçus nous visiterons le village en suivant le plan.Nous resterons pour la soirée et la nuit sur l'aire de camping-car (sans services) et le dimanche matin nous visiterons la Collégiale
plan du village, les textes en italique sont issus du dépliant remis gracieusement à l'OT.Nous n'avons pas suivi la numérotation
1.Office de tourisme
Au cœur du bourg, donnant sur la place aux arcades.Le local est voisin de la sculpture d’Angéline.Une légende séculaire rappelle au commun des mortels, que tout nuisible vit au dépend de son prédateur.En particulier pour La Romieu, se séparer de ses chats manqua de plonger le village dans les ténèbres de l'oublie..mais l'amour gagne toujours , au moins celui pour les animaux
vous pouvez retrouver la légende d' Angéline,petite fille qui , au Moyen-Âge sauva le village d'une invasion de rats et de souris avec ses félins. ici
Nous nous sommes amusés à chercher tous les nombreux chats en pierre de Maurice Serreau, sculptés en mémoire de la légende des chats d'Angéline. Ces chats sont signalés sur le plan par le symbole d'une empreinte de patte de chat ils sont visibles sur la place E.Bouet et le long de la rue Surmain.
D'autres chats sont visibles dans le village , par contre nous n'avons vu aucun "vrai" chat,
Les plaques sont également du même sculpteur : une coquille St Jacques,deux oiseaux sur une branche, une empreinte de chat, un chat
La place avec d'un côté ses arcades
7.Porte Rocamadour
Des trois portes fortifiées originelles, il ne reste que celle-ci.Observez les aménagements de défense dont les mâchicoulis et meurtrières dans les angles.Les pierres, en saillies de la façade extérieure, recevaient une avancée en bois pour défendre l'aplomb de la porte.Gare aux indésirables !En temps de paix ( de nos jours) c'est par ici que les pèlerins, sur le GR652, entrent dans le village
6.Fontaine gothique & ancien lavoir
Aménagement hydraulique, et des commérages des lavandières, il reste aujourd'hui agréable et rafraîchissant.Le soin apporté au bäti en pierre de taille , et l'arc en plein cintre sur toute la profondeur, signale une utilisation régulière et fréquente du lieu par les villageois!
5.La belle maison gothique
Ces deux tours implantées sur le site du premier prieuré bénédictin à l'origine de la fondation de la ville au XIe siècle.De plan carré et de forme épurée, elles illustrent le soin apporté à l'architecture civile au cœur du village à l'époque gothique.Elles participent de l'esthétique défensif de la petite cité sans avoir joué un rôle militaire pourautant
elle est difficile à prendre en photo
2.La Porte du Palais
La porte médiévale donnait accès au Palais du Cardinal.De ce palais subsiste cette porte et la tour du Cardinal.Le grand arc brisé et les ouvertures modestes de part et d'autre, renforcent le caractère monumental, luxueux mais fortifié de l'ensemble
Pour terminer la visite du village , et avant de vous parler de la visite de la Collégiale qu'on fera le lendemain matin je termine par quelques photos de détails: enseignes heurtoirs plaques, girouette..etc et boîte à livres
Quelques maisons, ruelles
Nous avons passé la soirée sur le parking en hauteur au niveau du Parc de l'Olivier
La soirée et la nuit furent un "peu" mouvementées.. mariage aux Jardins de Coursiana ( la rue qui y mène passe devant le parking) et fête à la caserne des pompiers ( à l'arrière du parking!)mais finalement on a tout de même passé une bonne nuit On n'était que deux camping-cars et on avait une vue magnifique sur la Collégiale photos prises entre 16h et 21h de notre emplacement ( APN et portable)
Je vous retrouve très vite pour la visite de la Collégiale
Je profite de mes congés pour avancer dans la rédaction des articles de nos vacances en camping-car de cet été. La dernière fois nous nous étions arrêtés à la visite de la villa gallo-romaine de Séviac qui se trouve à Montréal sur Gers. ( à revoir ici article qui date du 15 septembre) Notre étape suivante fut pour une visite assez rapide de Larressingle, labellisé plus beau village de France.Larressingle se situe dans le Gers (32) sur la Via Podiensis menant du Puys-en-Velay vers Saint-Jacques-de-Compostelle.
L'étymologie du nom "Larressingle" puiserait ses racines du latin "Cingulum", enceinte de donjon féodal et de la syllabe "re" réfection,reconstruction
Au pays de l'Armagnac, à quelques kilomètres de Condom, Larressingle dresse ses remparts au milieu des vignes. Regroupées autour du château-donjon et de son église à deux nefs, les maisons à pierre dorée y ont conservé fenêtres à meneaux et portes arquées. Un site idéal pour apprécier le charme et la gastronomie gersoise... ( sources ici)
C'était le vendredi 28 juillet en fin d'après-midi.On avait penser passer la soirée et la nuit dans ce village, mais le parking autorisé à tous les véhicules n'est pas du tout pratique pour les camping-cars.A l'Office de tourisme on nous l'a fortement déconseillé. Par contre l'accueil a été sympathique et nous avons suivi le parcours découverte de la cité médiévale.Les textes en italique sont issus de ce dépliant remis gratuitement à l'OT
vous pouvez retrouvez ce dépliant sur ce site clic
capture d'écran du plan avec les numéros
1,2,3 en gris
4,5,6,7 en orange
et 8,9,10,11 et 12 en vert
Considérée comme l'une des plus petites enceintes fortifiées de France, son remarquable état de conservation nous transporte aux temps jadis des castelnaus.Ces villages, apparus à partir du XIe siècle étaient dotés de remparts et d'un château.Ces créations seigneuriales constituaient alors des aires de protection pour les habitants.
Le bourg du XIIIe siècle aurait compté une trentaine de maisons, abritant deux cente cinquante à trois cents personnes.Les habitations étaient pour la plupart accolées aux remparts, venant ainsi renforcer les fortifications par un effet de contrefort et permettant de conserver de l'espace au centre du village
1. Le château ( privé)
Demeure des abbés puis des évêques de Condom, ce donjon en forme de trapèze, protégé de meurtrières du XIIIe siècle, est remanié du XIVe et XVIe siècle pour en faire un château d'habitation.
Nous pouvons admirer aujourd'hui des ouvertures de différents styles architecturaux: des fenêtres trilobées et à meneaux, des portes en arc bridé, des canonnières ( meurtrières employées aux XVe et XVIe siècle pour le tir des canons et armes à feu)
La tour polygonale côté est, ajoutée au XVIe siècle renferme quant à elle, un escalier à vis
2. Les remparts
Construits au XIIe siècle, les remparts comportaient à l'origine 8 tours , 17 meurtrières, un pont levis et une porte fortifiée.C'est au début du XIVe siècle que les tours auraient été surélevées
8.La courtine
est la partie des remparts située entre deux tours défensives
9.La Tour
à deux étages et de forme quadrangulaire est à cheval sur le chemin de ronde
10.Le crénelage
qui surmonte la tour est composé de créneaux( espaces vides) et de merlons ( espaces pleins)
11.Les latrines
placées en porte à faux sur la courtine, pouvaient servir de mâchicoulis
12. Douves
fossé large de 10 mètres , est creusé de manière à former un obstacle aux attaques des remparts.Ce fossé non rempli en eau, est dit "à sec".
capture d'écran
4.Le Pont de pierre
Il était à l'origine levis sur sa partie extérieure et dormante sur sa partie intérieure.Il empêchait l’accès à la
5. La Tour-porte
protégée à l'origine par une porte double, deux meurtrières, des crénelages et des
6. Mâchicoulis
Ces cinq mâchicoulis trilobés protégeaient la porte d'entrée du château.On déversait par ces ouvertures de l'eau bouillante, des pierres ou du sable chaud sur les assaillants, tout en étant dissimulé
L'origine du mot vient du vieux français mâcher "battre, frapper, meurtrir" et col "cou". En effet les projectiles lancés depuis les mâchicoulis étaient destinés à "briser le cou" des assaillants
7. Les meurtrières
Ici archères au nombre de 17, sont positionnées essentiellement de part et d'autres de la tour porte
3. L'église
L'église dédiée à Saint Sigismond fut bâtie en deux temps.
L'église donjon construite au XIIe siècle se situe dans la première partie de la nef.Possédant une salle refuge cachée dans sa partie haute ainsi qu'un puits, elle permettait aux villageois d'y être protégés en cas d'attaque.
La seconde partie de l'église date du XIIIe siècle.On y pénètre par le chœur voûté en cul-de-four de la première église.S'y trouvent deux chapiteaux du XIe siècle, issus certainement d'un réemploi d'une église primitive.
La différence de ces deux édifices se remarque essentiellement dans ses ornementations architecturales.On la note notamment dans la forme des fenêtres et par la technique de construction des voûtes
Saint Sigismond: élevé dans la tradition religieuse arienne et fils du roi de Burgondie ( Bourgogne), il se convertit au Christianisme et est considéré comme l'un des premiers rois chrétiens.Il fut martyrisé et précipité dans un puits en 524 avec sa famille par Clodomir, fils de Clovis, contre qui il luttait pour défendre ses terres
Des vitraux assez modernes mais très beaux ( à mon goût..)vitraux inspirés de peintures de Chagall
De très beaux chapiteaux
J'ai été à nouveau bien longue, je termine par quelques détails pris ici et là dans ce joli petit village ,des photographies sur les murs des bâtiments et une librairie atypique
Très bonne journée à tous
Si tout se passe bien nous serons demain vendredi à Kutzenhausen, j’espère pouvoir vous en parler très vite
Nous sommes arrivés à Fourcès en fin de matinée, le vendredi 28 juillet
"Construit autour d'un château remplacé aujourd'hui par une place ombragée de platanes, Fourcès est une originale bastide ronde dont les maisons créent un décor théâtral de colombages et d'arcades. Outre quelques délices gastronomiques incontournables en cette terre gasconne, le village attire également par quelques manifestations phares telles que son Marché aux Fleurs en avril ou « Marciac in Fourcès » extrait du désormais célèbre festival de jazz." sources ici
Nous n'avons pas trouvé d'Office de tourisme , nous n'avions donc pas de plan du village.
très peu de panneaux mais avec des jolis textes et quelques renseignements
Ce n'est que plus tard à l'Office de Tourisme de Condom qu'on a trouvé le dépliant
plan de Fourcès, 5 points d'intérêt , les textes en italique sont du dépliant
Nous avons été tout de suite sous le charme de ce village, vraiment trop joli ,plein de charme..Nous sommes rentrés par
5. La tour-porte de l'horloge
L'accès au village se faisait par deux portes.L'entrée oust est surmontée d'une "tour de l'horloge" datant du XIIIe siècle.Installée sur les remparts, elle servait de beffroi. De plus, sa position lui confère un usage défensif et économique, puisqu'on y collectait les taxes.
Nous n'avons pas trouvé le visage du chevalier...
1. La place ronde
Cette place de forme circulaire témoigne de l'emplacement du château, initialement construit par al Seigneurie de Fourcès au Xe siècle.Il était protégé par l'Auzoue à l'est tandis qu'un fossé ceinturait le reste de son pourtour.Aujourd'hui, la place arborée, de 75 mètres de diamètre, est entourée de cornières et de maisons à colombages.En raison des fréquentes crues, les maisons furent bâties sur pilotis, avec les granges et les ateliers au rez-de-chaussée.l'habitat était à l'étage
3. Le château
Implanté sur les anciens remparts et baigné par lAuzoue, le château ( privé), construit de la fin du XVe siècle au début du XVIe siècle est l'un des rares datant de la Renaissance.L'aile occidentale a totalement disparu mais il subsiste deux ailes séparées par une tour ronde.dans la tour carrée, un bel escalier de pierre à paliers dessert les étages.de larges fenêtres à meneaux viennent rythmer sa façade, elle même mêlée à des éléments d'architecture médiévale ( canonnières..)
2. Le pont
Datant du XVe siècle, il est formé de deux arches ogivales en pierre de bel appareillage.A l'origine, il avait l'aspect d'un bâtiment, fermé et couvert, sur seulement la moitié de la rivière.Il abritait la Jurade et les assemblées consulaires ( conseil communal). La construction du pont s’arrêtait à mi-rivière.Il ne servit de passage qu'à partir du XVIIIe siècle et fut couvert d'une toiture jusqu'au XIXe siècle
4. L'église
Au Moyen-Âge, le territoire de la seigneurie de Fourcès était très important et comptait une douzaine de hameaux.Chacun d'eux possédait son église ou sa chapelle.Aujourd'hui et notamment depuis le passage de la Révolution, il ne subsiste que deux églises, l'église Saint-Laurent et l'église Sainte-Quitterie au hameau de Laspeyres.
L'église Saint-Laurent, situé hors les murs est de style néo-gothique.Elle fût rebâtie de 1869 à 1875 sur l'emplacement d'une église romane du Moyen-Âge.De l'édifice d'origine à plan carré (rare), elle ne conserve que le chevet, la sacristie et le clocher.
Sainte-Quitterie, située sur un chemin vers Saint-Jacques de Compostelle, est l'une des plus anciennes de la région.D'ouvrage pré-roman, elle se compose d'une nef unique d'ample dimension entourée de contreforts à base carrée.Elle renferme une cuve baptismale en pierre décorée de nervures, terminées par une feuilles de lys.Le retable , quant à lui, date du XVIIe siècle
L'église est fermée ,on l'a vue après la visite de Fourcès ( je vous ai parlé dans l'article précédent ici)
intérieur de l'église Saint-Laurent, station n°6 et statues
jolis vitraux
Ici se termine la visite "commentée" de Fourcès , comme d'habitude on se quitte avec quelques détails : enseignes, girouettes ( dont une alsacienne!) etc
Avant de quitter Fourcès nous nous sommes rendus sur l'aire de camping-car
mais nous n'y sommes pas restés, poursuivant notre route.L'aire nous a semblé très calme et bien jolie. Dans le village nous avons trouvé une très jolie boutique où nous avons fait des achats
mon beau-frère avait fait goûter cette spécialité à mon mari qui l'avait bien appréciée
et du vin ( du rouge et du rosé) du domaine "Pellehaut",clic pour arriver sur leur site , nous sommes passés à côté du domaine lorsque nous nous sommes dirigés vers la chapelle du Luzaret, mais nous nous y sommes pas arrêtés..
Plus tard, à notre retour à la maison ,mon mari m'a fait goûter ce vin ,moi qui ne bois pas d'alcool j’ai bien aimé le rosé!mais pas trop le rouge , mon mari me dit toujours que je ne sais pas ce qui est bon!
Plus loin ,dans une épicerie ,j’ai craqué pour la spécialité du coin
la croustade..(clic pour en savoir plus) très bon!! mais à mon goût trop sucré et surtout pas facile à manger tant il y a de miettes!!on s'en met partout!!
Je vous souhaite une agréable journée merci d'être passés par là.J'ai pris du retard sur vos blogs, les journées ne sont pas assez longues pour tout faire!
Nous quittons Lavardens pour arriver en fin de journée à Montréal du Gers.
nous débutons un circuit sur la voie de la Ténarèze ( explications au n° 6 du circuit)
Les localités surlignés de rose seront visitées
Un parking pour camping-cars est prévu à Montréal, mais il ne nous plait pas.. pas un seul véhicule ..pas d'ombre.On préfère chercher un autre lieu et c'est près de l'étang à l'extérieur du village que nous choisissons de passer la soirée et la nuit. Le temps est à l'orage, il fait très chaud mais les arbres nous donnent un peu d'ombre.
le lendemain matin très tôt,j'irai faire le tour de l'étang.
Plus tard nous nous procurerons le plan du village avec ses points d’intérêt les textes en italique proviennent de ce dépliant
plan avec ses 12 points
12.Cap vers l'étang de Montréal
"Envie de Nature?Ici , de drôle de gascons ont eu l'idée de rendre à al nature un ancien lac de baignade.des zones humides ont été recrées ( vasière, saulaie, mare, roselière..)tout autour d'un étang qui protège en son centre une île végétalisée où nichent canards colverts, foulques, macroules, martins-pêcheurs et hérons.Long de 700 m, le tour de l'étang offre une petit balade nature à savourer à son rythme, en famille..avec un espace de pique-nique et jeux pour enfants
Nous montons au village de Montréal-du-Gers, labellisé "plus beau village de France"
"Créée en 1255 sur un éperon rocheux contourné par l'Auzoue, Montréal est la première bastide gasconne. Selon un plan quadrillé, les rues mènent à la place centrale aux arcades et maisons à pans de bois où l'on découvre l'église gothique en partie fortifiée. Sur la colline voisine de Séviac, la villa du IVème siècle pavée de plus de cinq cent mètres carrés de mosaïques antiques polychromes rappelle que le village s'est installé sur un ancien site gallo-romain."
Laissant notre véhicule sur le parking près du stade,nous arrivons sur la place centrale où le marché a lieu en ce vendredi matin 28 juillet.Difficile de prendre une photo de la place avec tous ces stands, de plus il ne faisait vraiment pas beau le ciel est bien gris
1.Place centrale
Elle accueillait les marchés et les foires annuelles qui contribuaient à la prospérité de la ville, mais aussi de son seigneur grâce à l'impôt.En 1887, la halle fut détruite par un incendie
photo d'une carte postale avec vue aérienne de la place
sous les arcades se trouve l'Office de Tourisme , une exposition( gratuite) propose une présentation ludique et sensorielle , un espace atelier et un autre œnologique
2.Les îlots d'habitations
ils sont découpés en parcelles rectangulaires.Lors de la fondation de la bastide, chaque habitant reçoit la même superficie: une parcelle en ville complétée hors les murs par une autre à usage agricole
3. Le puits communal
Les habitants y puisaient leur eau.Profond de 17 m, il était creusé sur la place centrale, à proximité de l'actuelle fontaine de l'hôtel de ville
10. La Maison du Bailli
A Montréal, le bailli était le représentant du roi, il avait pour charge de rendre la justice et de contrôler l'administration du village dans une circonscription appelée "baillage"
11. L'Hôtel de ville
L'édifice qui accueille la mairie fut construit au XVIIIe siècle, il appartenait alors au marquis de Maribon Montaut.En 1789, il quitte le corps des Mousquetaires et devient révolutionnaire.Membre du Club des Jacobins et devenu député du Gers, il sera le second appelé pour voter la mort du roi Louis XVI en 1793
4. La porte Notre-Dame
Montréal-du-Gers occupe le sommet d'un promontoire rocheux abrupt sur trois de ses côtés.Ses défenses naturelles étaient complétées par un rempart muni de tours et de six portes.Aujourd'hui seule subsiste la porte Notre-Dame
5.La collégiale Notre-Dame
hélas elle est fermée pour cause de travaux.. nous sommes très déçus!
Aujourd'hui dédiée à Saint-Jacques et Saint-Philippe, elle fut bâtie à l'emplacement d'une première église romane du XIIe siècle et de la maison forte du seigneur de Fourcès.Massive, sa structure est incluse dans le rempart.Le clocher polygonal faisait aussi office de tour due guet.L'église s'ouvre au nord par un porche voûté sur croisée d'ogive.Sur la gauche, le mur percé d'une arcade abrite un enfeu.Ce type de sépulture
6.L'ancien Hôpital Jacquaire
En provenance du village fortifié de Larressingle, les pèlerins venaient y chercher le gîte, le couvert et des soins, avant de continuer vers Eauze
7. Les Maisons à colombages ou à pans de bois
L'ossature des murs est formé d'un assemblage de poutres, recouvert d'un mélange d'argile, de terre, d'eau et de fibre appelé torchis.Cette technique de construction était très répandue dans les villes médiévales car la pierre ne s'impose vraiment qu'au XVIIIe siècle.Souvent bâtis en encorbellement, les étages supérieurs s'avancent sur la rue.